Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PrÉSentation

  • : Le Monde de Juliette
  • : mon parcours personnel vu au travers de mes peintures, à la fois journal intime et mini-galerie
  • Contact

Texte Libre

Archives

Articles RÉCents

10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 00:44

 

  Dessin-fusain

 

 

 

 

Emmanuel Carrère   

 

UN ROMAN RUSSE   

(Page 154)      

 

……………

Écarte légèrement le bras gauche, il suffit pour le faire avec naturel d’appuyer le coude sur l’accoudoir. Du bout des doigts, lisse l’attache de ton bras, puis commence à explorer le creux de ton aisselle….. ça m’étonnerai beaucoup que tu ne recueilles pas quelques gouttes de sueur. J’aimerais que d’ici quelques minutes tu les portes à ton nez pour l’odeur, puis à tes lèvres pour les goûter. J’adore ça…..je ne suis pas fou de la peau fraîchemet rincée et toi aussi tu aimes qu’on sente la chatte et le dessous des bras. Les tiens ne sont pas épilés, j’adore ça aussi …..»

 

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 00:51

 

 

 

bretelles.jpg

 

 

                                                         j.beaudroit ©

 

 

Tu étais là,

Nue

                            Je t’attendais

                           Amour ….

Seins

Durs et parfaits

                            Le désir

                            Espérant

Main fine

audacieuse

                            Mes dentelles

                           Déchirées

Bretelles

Arrachées

                            Porte ouverte

                            Vers toi

Geste fort

Et doux 

                            Intime                        

                            Du plaisir

Offrande

Du jouir

 

 Juliette b.

 

Partager cet article
Repost0
28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 00:38

Plusieurs vies, et autant de jardins secrets.

 

Celui de l’enfance peuplé d’images merveilleuses et surprenantes.

Cet immense cathedrale de bois  dont le sommet touchait le ciel., Elle m’effrayait beaucoup, je croyais qu’elle allait s’écrouler sur moi, si petite

Les plaques marquées « Pont à Mousson » sur lesquelles il ne fallait pas poser le pied,  un sortilège y était caché

 

Celui difficile de l’adolescence  aride et solitaire  forêt d’arbres pâles et clairsemés

 

Celui de l’amour, de fleurs et de baisers…. Vite disparu dans la sévère réalité du mariage

 

Celui coloré et douloureux du peintre à la recherche de sa vérité où l’attendait un prince généreux qui a semé mon chemin des pierres précieuses de la création et de la découverte de soi.

 

Et celui aride des amitiés passagères et trop vite perdues, des douleurs et des devoirs imposés

 

Juliette

 

.

Partager cet article
Repost0
24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 12:00

 

 

Elles s’étaient rencontrées à l'école primaire,….Elle était arrivée dans la ville venant du Nord de la France…

....Ah ! du Nord, autre région minière…..

Ça a du être difficile…

....Oui, surtout en milieu d’année scolaire…. Mais elle avait l’habitude ; ça avait toujours été comme ça… avec un père fonctionnaire.

…. Comme elle était une bonne élève, on l’a mise dans la » Classe Unique ».

....Ah ! ah ! ah ! la Classe unique !

Bon, charrie pas. elle n’y pouvait rien.

Il y avait quatre élèves de CP1, quatre de CP2, jusque au CM2.

Dans les autres classes on se moquait d’elles, un peu par jalousie. Elle, elle les enviait, elles travaillaient plus.. mais on ne lui avait pas demandé son avis.

…. Donc dés le départ  les dés étaient pipés… si tu veux.

 

En 6ème elle s’est trouvée avec Gisèle… elle était sympa avec elle qui était un peu perdue par la nouveauté des expressions utilisés ;

.......Par exemple ?

Tu vas rire :

Le premier jour on leur a dicté en math une problème, et il y avais des « petit a ». mais elle avait  compris des » petits tas », elle était affolée. C’est Gisèle qui l’a aidée, elle s’est mise à rire « que tu est bête, c’est un a minuscule ».

Ouf ! quel soulagement !....

Oui elle avait un peu raison, c’était pas très malin : un « petit tas » dans un problème de math…. Pfft !

 

 

Les deux autres Edmée et Claude était dans une autre sixième… mais comme elles s’étaient connues avant, elles se retrouvaient à la récré.

Elle,elle parlait peu, sauf avec Gisèle quand elles rentraient.

 

Après son retour ça a été différent, Elle ne faisait plus partie du groupe, mais il fallait faire comme si….

Wahou ! les garces ! et ça a duré longtemps comme ça. ?

 

Deux mois….

 

Elle allait toutes les semaines voir son père en prison, et elle avait à cœur d’avoir chaque fois une bonne note à annoncer……

C’était chic de sa part

 

Mais..

Mais ?

Elle devait partir le samedi matin avant la fin du cour, pour la visite hebdomadaire à son père.

......Dans ces parloirs sinistres où on se parle au travers d’une grille ?

Oui, bien sûr

La pauvre

En silence, elle préparait son cartable.

Un jour le prof l’a apostrophée : « Où allez-vous Mademoiselle ? »

Alors ?

Alors,  Elle s’est levée, très droite, et en regardant la femme dans les yeux, d’une voix nette «  je vais voir mon père en prison, Madame » (ce qui pour elle sous-entendait « là où on l’a mis, sans raison ;..et vous avez laissé faire »

« Bien, allez-y » lui a –t-elle répondu d’une voix adoucie

 

« Alors là, elle a fait fort »

 

Comme elles habitaient toutes les quatre le même quartier, en rentrant,c’était difficile de les éviter, tantôt elle était derrière, tantôt elle était devant, et il lui fallait mesurer son pas pour ne jamais se trouver à leur hauteur…

Oh la ! la ! la pauvre, la galère

 

 

En route c’était Edmée qui les quittait la première, puis Claude et après…. C’était le plus cruel, elle marchait en traînant alors qu’elle avait tant envie de parler à Gisèle, sa Gisèle.

 

Un jour… « un jour ?... » arrivée devant chez elle, au lieu de continuer ; Gisèle l’a rejointe… et s’est mise à lui parler….

Oh la la ! elle disait quoi :

Exactement, Elle n’entendait pas vraiment, elle écoutait, ébahie, son amie de cœur lui dire « je sais que ton père n’a rien fait »…

Oh la la….

« Je sais que ton père n’a rien fait (son père à elle était dans la résistance, il s’était renseigné, il avait même su que le Commissaire B. avait sauvé des Juifs ; en les faisant prévenir de la prochaine raffle

«  il avait fait fort son père »

Oui, il était très courageux et humain »

 

Donc, a dit Gisèle « nous sommes toujours amies » et elle l’a embrassée sur la joue.

Qu’est-ce qu’ Elle  a répondu

Elle n’a rien pu dire, a chaque phrase de son amie, elle disait « Oui » ou hochait la tête, elle avait les yeux pleins de larmes

 

Gisèle l’a quittée en lui disant « A demain »

 

Et alors, les autres ?

« Le lendemain, Gisèle l’a attendue devant la maison et elles sont parties ensemble, et quand elles ont rejoint Edmée et Claude, devant leur regard furieux elle a dit

« je sais que son père est innoceznt, maintenant elle est mon amie »

..Et alors

Les deux autres ont hoché la tête et le groupe des quatre s’est reformé, difficilement

comme avant :

Oui... en apparence.... parce que Claude ne manquait jamais une occasion de l'humilier...... mais c'est oublié


 

…. Et en fin d’année, c’est Elle qui a eu le « Prix d’honneur » qui, Elle le savait, revenait à Gisèle.

C’était un signe discret de la Directrice et des professeurs pour prouver leur solidarité avec sa famille.

Mais pourquoi « discret »

Parce qu’à l’époque  il y avait encore des exécutions de ceux que l’on soupçonnait de « collaboration »

Avec ?

Avec les allemands.

Et ça a duré longtemps ?

Je ne sais plus vraiment.

Son père est sorti de prison peu après et a quitté la ville pour aller chez des amis  résistants, qui le connaissait bien….

 

Et voilà, l’histoire est finie …..

C’est émouvant…. tout ça on ne le sait pas.

On n’en parle pas, les gens ne comprendraient pas peut-être, tout au moins ceux qui n’ont pas vécu à cette époque

 

Et Elle et Gisèle sont restée amies pendant des années, et le sont toujours même de loin.

…..

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 00:48

 

Elle avait 15 ans…. Oui, juste quinze…..

C’était en Novembre

Elle revenait de chez ses grands-parents….

Tiens ! et pourquoi ?

Oui je sais elle aurait dû être au lycée et pas là-bas.

Je t’expliquerai une autre fois.


D’accord… alors tu disais qu’elle avait quinze ans…

Elle a tout de suite repris l’école…

Elle était en quelle classe ?

Oh ne m’interromps pas toujours, je ne sais plus….

A 15 ans on est en troisième, non ?


Son père avait eu des difficultés, ….

Des grosses difficultés… ?

Difficile de te le dire, … tu vas sauter en l’air si je te dis….

Quoi ?

Bon, il était en prison…

En prison !

Ah ! tu  vois….

Oui il était en prison pour des raisons politiques,…..

Je vois….

Non ! tu ne vois pas !!!!


Il n’avait rien fait, mais l’époque était comme ça, on en voulait à quelqu’un, alors on l’assassinait, ou on l’enfermait dans un camp….

Mais ce n’est pas ce que je voulais te raconter.

 

Vas-y, je ne t’interromps plus…

Je te connais, tu n’y arriveras pas…

 

Bon, Elle est  retournée au Lycée, elle était naïve, elle croyait que ses compagnes d’avant seraient toujours ses amies surtout, Gisèle… elles s’aimaient bien

 

Qu’est-ce qui est arrivé ?

En général à la récréation, elles se baladaient toutes les quatre, deux par deux.

Elles étaient quatre alors ?

 Oui ! laisse moi dire, il y avait Edmée….l’autre, lClaude et puis Gisèle et elle.


A la première récréation, elle s’est jointe aux autres …..

Et alors ?

Elles lui ont dit qu’elles ne voulaient pas d’elle, qu’elle n’avait rien à faire avec elles :

« Va-t-en ! »

Alors ?

…. Elle est partie, elle ne savait pas où aller…. Elle ne voulait pas que les profs la remarquent,

Elle s’est assise dans un coin.


Mais sa famille était connue, et appréciée…. On savait qu’il y avait eu mal-donne, le Diractrice le lui avait dit  le premier jour ….

Alors ? on l’a laissée seule ?

 

Elle aurait bien voulu… elle se sentait bête… Mais un prof est venue vers elle poser des questions du genre

« Pourquoi êtes-vous seule Mademoiselle  »

…. Elle a répondu que c’étai bien comme ça, .. « qu’elle préferait. « .Elle ne l’a pas vraiment crue, mais elle est partie.

…..

Alors ?

Les trois se sont précipitées sur elle ;« qu’est-ce que tu as dit ? Tu ne nous as pas dénoncées au moins »

….quelles garces celles-là….

Elle a fait non de la tête….

Elle ont dit ; »reviens ,, autrement tu vas nous faire des ennuis, t’en es capable, mais on ne te parle pas.

  

Elle est revenue, qu’est-ce que tu voulais q’elle fasse ?

Elle était coincée »

 

Et après  ?

 Je te le raconterai une autre fois ……

C’est trop dur.

 

 

Partager cet article
Repost0
13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 00:13

 

encre5289-copie-1.jpg

 

 

Triste est la nuit

 

Mon coeur......


 

Si d'aventure

 

Des mains douces

 

Exhalent mon parfum

 

Si des doigts sucrés

 

caressent mes secrets....


 

Tendre sera ma nuit

 

Mon coeur.


 

 

Juliette

 

 

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 00:22

 

 

432- LE PISTIL

 

 

Voici le parcours de galérien d'un tableau, raconté en image....

 

Premier aspect :

Je le trouve trop "lourd" je n'aime pas la couleur du fond


pistil1.jpg

 

Deuxième  étape

je décide de rajouter de la "cire chaude"... C'est la cata...

 

Pistil2.jpg

 

troisième étape :

J'affine le visage, je gratte cette cire qui l'engonçait (au couteau !), je précise le pistil, et je colle du papier japon pour dessiner de fines nervures.

Ce n'est pas une grande réussite.... mais je n'y toucherai plus.

 

lepistil.jpg

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 15:18

 

 

  cerf-volant1-copie-2

 

 

La Sèrpe-volante

 

Il ondule,

se tord au gré de ses haines 

de ses caprices,

de ses désirs,

pour joindre ses proies,

les effrayer encore

et encore

la sèrpe vaniteuse 

La sèrpe venimeuse

 

Vêtue de couleurs chatoyantes,

Oranges ou bleues,

 elle vole, inattendue,

vole au dessus de nos têtes

levées,

cous tendus

cous tordus

plongeant vers nos cris fuyants,

sa queue fouettant nos larmes

Fouettant nos rires.

 

Il n’est qu’une sèrpe

Un serpent de papier….

Il est si bon de crier

Si bon d’avoir peur

Les voir lutter et se tordre

Emmêler les queues souples

Aux ailettes de papier

Vrombir  dans le vent

Plonger et repartir

Moquant nos peurs

 

Serpent-volant

Sèrpe-volante

Sèrpe-volaira

Cerf-volant

 

Juliette

 

 

 »D'après le dictionnaire de l'Académie française et le dictionnaire de la langue des XIXe et XXe siècles publié par le CNRS en 1977, le mot « cerf-volant » (1669) viendrait de serp-volante, serp étant un mot féminin en ancien français pour désigner un serpent. Le mot serp est d'origine méridionale. En occitan, cerf-volant se dit sèrp-volaira et désigne bien un serpent-volant. Pierre Augustin Boissier de Sauvages (1710-1795) dans son Dictionnaire languedocien-françois »

 

 

Partager cet article
Repost0
28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 10:38

aube-dun-r-ve.jpg  

 

Le vent  des ombres

Grise

Les nuits sans lune


O.

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 00:10

  colliercou381.jpg

 

dessin encre juliette beaudroit

 

 

  Extrait de la Bible du roi Salomon

 

 

10. Tes joues sont belles au milieu des colliers,

      ton cou est beau au milieu des rangées de perles.

 


  11. Nous te ferons des colliers d’or,

      avec des points d’argent.

Partager cet article
Repost0