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  • : Le Monde de Juliette
  • : mon parcours personnel vu au travers de mes peintures, à la fois journal intime et mini-galerie
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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 00:50



j'ai publié cette histoire en complicité avec Jackie sur un autre blog actuellement disparu.


Voici les quatre premiers chapitres, qui permettront la compréhension du dernier publié demain

 

(Toutes les reproductions sont en relation avec l'opéra PÉLLÉAS ET MÉLISANDE de Claude Debussy)


 

Pelleas-chevelure

la chevelure

Chapitre -I

Jolie Jude rôde autour de l’immense bâtiment, ce lieu de mystère où se jouent  opéra séria ou opéra comiques,  au milieu de décors cartons pâtes ou merveilles, dans une salle sombre et clignotante envahie de musiques somptueuses

Jolie Jude aimerait être sur la scène et jouer Mélisande, la Comtesse, Chérubin, la Reine de la nuit, Papaguena ou Papagueno accompagnée de la  flûte enchantée.

Elle avise une petite  porte grise, « Entrée des Artistes », hélas encore et toujours  fermée.

Elle s’entrebaille cependant pour laisser passer deux jeunes danseuses qui bavardent en riant. Jolie Jude s’approche sans hésiter, en leur dédiant son plus innocent sourire, se glisse dans la pénombre

Elle est enfin dans le lieu rêvé

Elle enlève ses escarpins pour  monter plus vite et sans bruit, elle s’arrête au quatrième étage, pousse une porte d’instinct et  au hasard, : un éblouissement, c’est la salle des costumes…..

Pour échapper aux voix qui se font écho ici et là , elle  se glisse sous les vêtements, à l’odeur étrange de poussière, de naphtaline et de parfums .

Elle attend, le nez dans la soie. Une porte claque. Le silence

Elle sort riante et malicieuse, et danse dans les allées..

D’abord se mettre nue, pour recevoir comme il se doit le baptême du lieu magique

Que choisir ?

Elle avise des « tutus » de Sylphide, s’y glisse et virevolte en chantonnant le « Lac des cygnes » .

Mais  le  rêve serait le costume de « Mélisande », sa petite sœur, l’enfant perdue dans la forêt au bord d’une source.

Voici ses robes, nombreuses, elle veut celle de la première interprète qu’elle avait vue, ses longs cheveux naturels étaient si beaux dans la scène de la Tour .

Elle se glisse dans les voiles légers et pâles, détache ses cheveux et laisse retomber sur ses épaules et ses reins  une cascade blonde.

« Mes longs cheveux descendent tout au long de la tour….. »  Elle mime la scène en les caressant pour un Pélléas, amoureux caché.

Un divan l’attend, et elle s’étend en glissant la main sous les voiles jusqu’à ses petits seins drus en s’étirant langoureusement ….

O.

 

Mary_Garden_in_Debussys_Pellas_et_Mlisande_2.jpg

Mary Garden (première interprète)


CHAPITRE II

La porte s’ouvre doucement,  un homme grand, déjà vêtu pour la scène, entre doucement, c’est Robert le baryton-basse, il interprète le rôle de Golaud dans l’Opéra

Un coup d’oeil circulaire, : »ouf ! seul , je vais pouvoir répéter tranquillement »

Il chante :

-je ne pourrais plus sortir de cette forêt… » …

Jolie Jude, réveillée, apeurée se laisse glisser du divan sur le sol, espérant passer inaperçue.

« Oh ! Oh ! qui a-t-il au bord de l’eau ? Une petite fille qui pleure au bord de l’eau » …

Pris au jeu, Roland continue à chanter en s’approchant de la jeune fille. Il se penche avec un sourire, « Ne me touchez ps, ne me touchez pas ! «  souffle Jolie-Jude d’une voix étouffée.

Il chante toujours :« N’ayez pas peur, je ne vous ferais pas… « Oh que vous êtes belle ! »

« Ne me touchez pas », répète Jude….

Et réalisant qu’elle ré ète les paroles de Mélisande dans l’Opéra, sourit. Robert lui tend la main et éclate d ‘un grand rire – « Ah j’ai trouvé ma Mélisande.

« Vous êtes vraiment belle…. Que faîtes-vous ici… « vous vous êtes perdue vous aussi »  continue-t-il à chanter.

Ces voiles vous vont bien… hum ! mais vous êtes un peu nue, dites-moi. Vous avez dormi ici ? Vous devez avoir froid »

Il lui prend doucement la main, et fermement l’entraîne jusqu’à sa loge en suivant un dédale de couloirs.

Elle a ramassé au passage sa robe courte et ses escarpins noirs.

Galant, tout en observant son joli corps, il lui offre un café.

Elle rassemble ses voiles sur elle, et le remercie du regard, un peu effrontée.

C’est un grand bel homme, il a un sourire généreux,

Elle se pelotonne dans le grand siège, il s’assied à côté d’elle, prend ses petits pieds dans ses grandes mains « mais ils sont glacés » et remonte le long de ses jambes. d’un geste doux et connaisseur.

- Oh non, murmure-t-elle, pas maintenant

- Mais c’est presque une promesse.

Il a un regard de velours sur ses petits seins, Il chuchote, « qu’est-ce que tu faisais là-haut » - « J’ai toujours rêvé d’être Mélisande, j’aime cet Opéra…. Je ne vous ai pas encore entendu chanter, mais je crois que vous devez être un bon Golaud »

Il rit « petite flatteuse, tu me plais, tu peux rester là jusqu’à ce soir , je dois descendre pour la « couturière »

Se redressant avec une certaine vanité : ‘Il me va bien ce costume ? »

Jolie Jude, rit, « vous êtes très beau » dit-elle avec malice.

Il est parti. S’enveloppant de la vaste robe de chambre rouge, elle fait le tour de la belle pièce. Il a dû apporter des objets personnels, un cadre avec la photo d’un jeune garçon,

Un gros bouquet de roses rouges (hum, une admiratrice passionnée), elle déplace les pots de maquillage, les flacons de parfums, s’en met dans le cou (elle aime les parfums d’homme, ils sont virils peu « sucrés et fleuris ) et un légèrement enivrée, joue avec une belle écharpe, blanche.

Soudain, avec un sourire malicieux elle s’habille rapidement remet ses escarpins noirs, se glisse dans sa robe très ajustée qui la moule si délicieusement, et enveloppée de la douce étole, dévale le petit escalier abrupte.

 

 

lyon_pelleas_1.jpg

 Mélisande au bord de la fontaine


CHAPITRE III

Jolie Jude, sait maintenant pénétrer  dans l’Opéra, elle y retourne, c’est passionnant, il y a tant à découvrir.

Elle continue à monter et descendre des escaliers, à pousser des portes…

Ah ! les décors.

Certains sont suspendus au plafonds prêts à être descendus comme décors, mais en bas sont rangés, bien en ordre et étiquetés les meubles , les praticables…

Voici en plexiglas un étrange montage.

En bas un trône : celui d’Axel, sans doute, mais si l’on monte on trouve; « la tour de Mélisande ! »

Elle s’y installe, s’assied au bord, détache ses cheveux, et les laisse glisser. Ravie elle chantonne de sa voix fluette mais juste « mes longs descendent tout au long de la tour »…

Phil. est entré à la suite d’une petite ombre, curieux  de c e petit personnage furtif

Il en profite pour répéter la chorégraphie qu’il prépare pour le prochain ballet.  « le spectre de la rose » de NijinskiL

C’est un rôle difficile mais passionnant.

Il essaye son saut finale qui doit le précipiter dans le vide de la fenêtre et qui lui vaudra la stupeur, les frémissements d’effroi et l’enthousiasme, des applaudissements

Il finit de son saut devant une cascade de cheveux cuivrés. Il croit rêver :

Une jolie voix chante l’air de Mélisande

Il lève la tête, s’approche, caresse la magnifique toison l’enroule autour de son cou et murmure :

Qu’ils sont beaux, qu’il sont longs., je ne veux plus te laisser partir

Un rire cristallin réponds.=

: « C’est toi Pelléas ? »

« Presque, je suis Phil, enfin Philéas »

« Oh ! le danseur étoile, tu dois danser bientôt.  Comme j’aimerais te voir »

La chevelure lui échappe doucement et une jeune fille saute devant lui. Sa peau très blanche, son regard vert, son doux sourire crée une telle magie, qu’il la prend dans ses bras ; et pose ses lèvres sur son épaule, son cou..

Jolie Jude frissonne de plaisir  et  l’entraîne .

 « Viens »

Le lieu, le souvenir de  l’opéra, l’ambiance étrange….

crée la magie et l’oubli

Il glisse ses mains sous sa robe légère, caresse les petits seins « que tu es douce et belle ! « 

Un bruit, des hommes sont entrés et discutent du prochain décor à faire descendre.

Philéas et Jolie Jude se séparent à regret, ils s’enfuient, riant  se tenant par la main

« Viens dans ma loge un soir, tu viendras ? »

Elle promet avec un dernier baiser et se sauve ….vers la loge de Golaud.I

il l’attend ce soir

O.



source.jpg

le jeu avec le bracelet

Jolie Jude descend comme une elfe, jusqu’à la loge de Robert,

Elle a à peine gratté à sa porte qu’il l’ouvre brusquement, et la saisit avec fougue :

« où étais-tu ? Tu devais m’attendre ici ».

Elle sourit  un peu craintive de tant de passion :

« je me promenais dans l’Opéra, c’est si grand ici…. »

Mais où ?

«  Vous savez bien,  dans la salle des portraits »

Robert amusé « , tu cours partout, silencieuse et légère. Comme un de nos « petits rats ».

Viens ! »

Il l’entraîne sur le canapé rouge de sa loge, parmi les fourrures, les soies, les indiennes dont il aime s’entourer. jetées ici et là.

Il repousse la belle épée de Golaud, …qui tombe avec un bruit violent d’acier lourd

Il arrache la petite robe légère, et  très vite, très fort la serre dans ses bras.

Par ses caresses Il faire naître le désir, et se mêlent leurs plaintes amoureuses…..

Allongé contre elle, il soupire, » Jolie Jude, je suis heureux » en caressant ses bras souples .

« tiens ! où est le bracelet que je t’avais donné ? »

Elle ne sait pas, il est tombé la haut,  peut-être, … dans l’escalier.

Il s’est redressé, debout devant elle, si grand,… Il  semble en grande colère… » c’était un bijou ancien, de ma famille, tu es une sotte… Vas le chercher , il faut le retrouver »

« À cette heure-ci, !!!!, il est tard, j’aurai peur , il n’y a personne dans les couloirs»

« Vas, je te dis, avec n’importe qui »

Elle s’habille rapidement, il la pousse dans le couloir vide … ;

Elle court devant elle, au hasard, Elle ne sait pas où est tombé ce bracelet Si seulement elle retrouvait Phil.

Il est dans la salle de répétition, encore à essayer son grand saut.

« Toi ?, tu pleures, qui a-t-il ma douce ?

Tout à l’heure j’ai laissé tomber un bracelet,

aide-moi … je dois le retrouver… c’est un cadeau… »

Il sait déjà, car les nouvelles vont vite dans la grande Maison,  que Robert est amoureux (une fois de plus)  d’une jolie petite que l’on voit parfois.

« Viens, j’ai assez travaillé ce soir » allons jusqu’au bar, je t’offrirai du champagne, nous irons ensuite le chercher, Il a un sourire secret, « ne t’inquiète pas, tu le retrouveras »

Presque consolée, rassurée, elle le suit de son pas dansant.

 

 

à suivre ...........

 

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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 00:53

 

ou SILENCE ET BRUIT......

Immobilité, silence. Il respire à peine, presque sans regard. Comme il est doux, beau, attendrissant  de confiance, d’innocence, de patience.

Imperceptiblement le corps se ramasse, le cou s’allonge, on voit les muscles se durcirent, frémirent, la queue, tout à l’heure lovée sur le gazon, s’allonge , devient fouet

Pourtant rien ne bouge dans le jardin, à peine les herbes au vent d’été, .

Le ventre au ras de l'herbe il semble glisser, sans le moindre bruit. Puis c’est la fulgurance du bond, le corps qui se projette, et le cri de l’oiseau pris dans la mâchoire , le vert et le brun s’agitent et volent autour d’eux….

Des battements d’ailes….

Et le retour  honteux du chasseur sans proie.

Dans un éclair de rouge et de piaillements, l’oiseau s’est envolé.

 

 

Juliette

 

 


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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 00:12

 


TILK

 

autoportrait-Tilk

O.

 

auroportrait362.jpg

 

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 00:54



"Ne demande pas ton chemin à qui le connais.......

Tu ne pourras pas t'égarer"


(Sage inconnu)

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 00:55

 

 

 

censure.jpg

 

 

 


"Les livres interdits ou condamnés n'ont pas tous disparu dans les flammes.

Bien su'ils portent les marques de la censure offficielle des pouvoirs ou de la réprobation personnelle de leurs propres lecteurs, beaucoup ont survécu, parfois par des voies détournées."

Monique Huvley

 

Je ne sais si les "appâts" de cette beauté fragile pouvaient éveiller la concupiscence, mais son visage triste, ses yeux baissés, son regard troublé

(de honte prémonitoire ?)

la rendent plus attirante encore.

 

juliette

 

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 00:20

 

 

Inspirée par Arthemisia : nous n'avons pas tout à fait la même passion

  

http://corpsetame.over-blog.com/

1194 - Tu mousses*

 


 l10.jpg

 

 

Tu es gris, elle est brune.

J'entends le bruit de l'eau dans ton corps chauffant, d'un doigt machinal je donne le départ.

Sifflement, grondement, panache brûlant.

Ah! choisir une boite ! l'orange, la bleue, la noire, le pot de terre, le cube de bois.

Au hasard dans la pénombre. Un parfum poivré,

C'est le rouge......


Je repars vers mon lit, toi brûlant entre mes mains,

je me coucoune avec toi contre mon coeur,

le petit matou repus me rejoint.


Nous ronronnons.....



O.

 

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 15:55

 

 

poirier

  

 

 


 Fatigué


Près du poirier fleuri


 Il s’est endormi

 

 

O.

 

 

 

 


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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 00:12





De son doux bruissement

Elle berce les rêveschinois-soie-copie-1

Rêves de princesse

Au regard silencieux

Glissé

Entre les paupières

Lourdes de secret

Voilant

Un regard de jade

Pâle

Des doigts

Glissent lentement

Sous la tunique légère

Font crisser des frissons

Au long du corps

D’opale

Et frémir doucement

Le désir d’aimer

Exhalé enfin

Dans un long cri de Soie


O.



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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 00:28

 

femme bushman360

 

 

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 00:15



Dans notre vaniteuses naîveté, NOUS (les humains) avons cru être les maîtres de cette planète, LA TERRE que nous habitons depuis des millions d'années


Nous ne sommes que des locataires qui ne paient aucun loyer.

En toute tranquillité d'esprit et vanité, nous creusons, nous grattons, nous vidons le sol de sa substance si précieuse et utile pour nous... les Humains.


Et un jour.... un volcan gronde et éclate de fureur projetant  dans nos poumons fragiles, sur nos têtes "innocentes", de la cendre noire et agressive....


PREMIER AVERTISSEMENT


Le liquide précieux et goudronnneux et noir, qui sert à polluer la planète peut-être définitivement, échappe aux Humains qui croyaient le dompter, et tuent la faune et la flore du bel et immense océan.


 DEUXIÈùE ABERTISSEMENT


Auparavant cet Océan accompagné d'Ouragans gigantesques détruit les niches des humains, noie leurs enfants


AUTRE AVERTISSEMENT



Et nous continuons paisibles, avec quelques questions naïves et trop humaines :

"Comment réparer ? comment payer ?"


Et pourtant nous savons que d'autres que nous ont logé sur cette planète, nos  fiers savants exhument leurs restes, recherchent parfois les causes.

Entendons nous ?


Parfois de petites voix murmurent :

"Comment éviter ?"


Qui d'entre-nous dira :


POURQUOI ?


Juliette b.

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