29 juin 2007
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Comment vous parler avec clarté et sans longueur,du livre de
JONATHAN LITTELL
LES BIENVEILLANTES
Grand Prix de l’Académie Française
LES BIENVEILLANTES
Grand Prix de l’Académie Française
D’abord le titre : “Les Bienveillantes”
Par antinomie sans doute, les Anciens avaient surnommées de ce qualificatif les Euménides, créatures les plus terrifiantes de la Mythologie antique, chargées de traquer et de punir les criminels....
Nous sommes dans l’Allemagne Nazie, deux ans avant la défaite, l’Allemagne de la traque des juifs, du génocide des camps de concentration, des massacres de populations, des bombardements meurtriers des villes germaniques, de la chûte de Stalingrad, de la mort perpétuellement présente sous tous ses aspects les plus horribles, les plus honteux.
Nous suivons le parcours du trouble Dr Max AUE, officier SS. (le livre est écrit à la permière personne) C’est le personnage autour duquel va se construire le roman. Nazi parce qu’il est allemand, par son père, homme sans grande sensibilité, narcissique, il se regarde vivre avec une certaine complaisance.
Premiere énigme : celle de l’assassinat de sa mère et de son beau-père, pendant la nuit qu’il passe chez eux, en France, double mort qui le poursuivra tout au long du livre.
Deuxième questionnement, : quelles ont été ses relations avec sa soeur jumelle, Les plus beaux passages vers la fin de ce roman touffu (900 pages) décrivent l’amour incestueux et désespéré qui l’unit à elle.
Le destin de Max Aue semble indéfectiblement et tragiquement lié à celui de l’Allemagne et sombrer avec elle dans le sang et la folie.
Ces trois thèmes, comme trois sinusoïdes, se mèlent tout au long du récit, mis en lumière chacun leur tour par le tragique destin du pays.
Dernière phrase du livre :
“Les bienveillantes avaient retrouvé ma trace”
Livre difficile et passionnant
Juliette b.