20 août 2006
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de MA JIAN
Je serais heureuse que quelques-uns d'entre vous lisent ce livre. Je suis actuellement très attirée par l'Extrème-Orient, et j'y voyage volontiers.... en litterature.
C'est la fin de la vie du Grand Timonier, en 1980, et les écrivains sont toujours persécutés pour leurs écrits "déviationistes".
Sorti de prison pour la troisième fois, Ma Jang s'enfuit de Beijing (Péquin), avec peu d'argent, un faux "sauf-conduit" et part droit devant lui vers l'Ouest, à pied. Là est le désert rouge, mais cette immensité le protège des poursuites éventuelles.
Comme vous le verrez sur la carte, il zig-zague, tantôt à pied, tantôt en car ou en train, pendant deux ans au gré de sa fantaisie et de ses envies, faisant parfois halte quelques temps pour gagner un peu d'argent, avec sa peinture et ses photos....
Nous visitons avec lui quelques hauts-lieux de la Chine ancienne, nous enfonçant dans la campagne profonde.
On en tire une grande leçon d'humanité, d'admiration pour la générosité des paysans, la grande facilité de contact des Chinois.
L'écriture est simple et agréable et soutient ce récit passionnant :
"Peu importe le chemin que tu choisis à travers les nuages, ils conduisent tous au même ciel bleu....Le Taoisme est pour moi le plus intéressant; Il nous enseigne que l'homme fait partie intégrante de la nature et qu'il erst condamné à une vie de changements constants car le ying et le yang sont inséparables , ils se suivent comme la nuit et le jour. Il nous enseigne à ne pas perdre notre temps au combat et à l'avidité mais à nous résigner au sort et à vivre en paix avec le monde"
"Quand je suis entré dans la forêt tropicale, il y flottait une puissante odeur de sève et d'immenses palmiers s'élevaient comme des tours au dessus de moi. Je me faufilais à la manière d'une souris entre les troncs morts et me glissais à travers les murs de feuilles. Mes pieds foulaient rarement le sol. De longues lianes moisies se balançaient en haut de cette voute de verdure qui fait ressembler la jungle à une cathédrale déserte......La forêt primitive est toujours habitée par les tribus Bulang, Lahu et Ake. Au bout d'une heure de marche le chemin a disparu. En avançant à travers les feuilles je finis par trouver un autre chemin, fait de branches brisées. Je la suivis trois heures durant pour arriver enfin dans une clairière au sommet de la montagne....."
Ces deux extraits font ressortirent la diversité de ses rencontres, et sa ténacité et son courage à poursuivre son voyage aventureux.
son périple