29 novembre 2005
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17:56
Où COMMENT J'AI ARRÊTÉ DE FUMER.....
Il était 6 heures du soir, à la Station Mermoz-Pinel du Metro, je rentrais de courses à Lyon,
Nous n'étions pas nombreux, et j'ai été la seule à me diriger vers la Sortie Galerie Lafayette.
J'ai simplement remarqué la course insolite d'un jeune noir, grimpant quatre à quatre les escaliers, dans la direction opposée à la mienne.
Je prends le metro par civisme, pour ne pas polluer la ville, pour le seul plaisir de mon confort
D'ailleurs, je ne trouve pas désagréable de cotoyer les autres passagers, étudiants bruyants, couples âgés,
jubelle et son cigare
mamans avec leur marmaille. Je vis si seule, que cela me permet d'étudier les caractères d'après les traits ou les attitudes.
Parfois il y a des mini-scènes : un gamin de 14 ans qui sort d'un commissariat où l'ont a mis en cellule pendant quelques heures, entouré de ses admirateurs qui l'écoutent religieusement, un homme (en général je dis un type) que sa nana a mis à la porte et qui boit à la régalade des bouteilles de bière en fumant (là je proteste mais en pure perte), etc...
Donc je vais vers la sortie du métro quand je subis un choc brutal dans le dos, je tombe violemment sur le sol, délestée de mon sac, j'ai juste le temps de voir disparaître le jeune noir de tout à l'heure.
J' ai un Oh! surpris (il y a de quoi), je tâte ma tête là où elle a heurté le sol et j'essaie de :e relever.
Mais je suis handicapée par une opération récente et j'envisage de me retourner à quatre pattes avant de faire un rétablissement hasardeux, quand
je vois surgir un jeune couple, ils ralentissent le pas, je les hèlent, ils hésitent pensant peut-être avoir à faire à une femme ivre. Enfin ils sont à ma hauteur, je leur explique, ils ont vu le gamin, je leur demande une aide pour me relever, le garçon me tend mollement la main, "non, ils me faut les deux, je viens d'être opérée", me voici debout, je comprends qu'il ne faut rien attendre d'eux, je dis simplement avec un sourire décontracté "je n'ai plus rien, ni les clés de ma voiture, ni mon portable, pour appeler mon mari.
Le garçon glisse un objet dans sa poche (téléphone ?), ils ne me répondent pas et me laissent là.
A petits pas je me dirige vers le bureau de tabac où j'achète habituellemeny mes cigares, je demande d'une petite voix si je peux téléphoner, puis je vais attendre vers le parking. Je suis un peu sonnée mais parviens tout de même à marcher à peu près correctement.
Bon, la suite est sans intérêt : Marcel arrive, je ramène ma voiture à la maison. coups de téléphone pour bloquer la carte bleue, le portable etc....déclaration à la police.
Il n'y a pas eu de dégâts physiques, mais le lendemain lorsque je veux fumer mon cigare habituel, il me paraît si mauvais, si amer que je le jette. J'en choisis un autre, même goût désagréable...Le surlendemain, et tous les jours qui suiivent, c'est la même chose, même si je change de marque.
Et voilà! c'est ainsi que j'ai arrêté de fumer "à l'insu de mon plein gré" comme aurait dit un cycliste célèbre !!!!